Un solide gaillard aux allures de baroudeur se retrouve sans nom, sans passé, sans souvenir, dans un lieu inconnu. Son seul début d'indice pour découvrir son identité est un chiffre, XIII, qu'il porte en tatouage. Ce récit d'espionnage a pour cadre un pays moderne non précisé, mais qui ressemble fort aux États-Unis.
Ténébreux, séducteur, rompu aux coulisses des grands complots internationaux, XIII aime l’action et l’aventure hollywoodienne. Tatoué sur la clavicule, cet amnésique parle couramment anglais et espagnol. Au coeur de la plus terrifiante machination du XXe siècle, XIII voyage d’une identité à l’autre, la mort aux trousses. Depuis sa première apparition sur une plage déserte en 1984, il a changé plus de treize fois de nom. La balle qui lui a traversé la tête l’empêche de savoir s’il est Jason Fly, Steve Rowland, Jake Shelton, Ross Tanner, Kelly Brian, Karl Meredith… ou l’une des multiples identités sous lesquelles il brouille les pistes biographiques depuis 1984. Pour Jean Van Hamme, « le 13 est un signe de chance pour certains, de malchance pour d’autres.» « Mon père et mon grand-père sont nés un vendredi 13, confie le scénariste. Ce nombre a une forte portée symbolique dans l’imaginaire collectif.» À l’aube de la série, quand son corps est découvert à Peacock Bay, sur la côte Est des États-Unis, par Abe et Sally Smith, un couple de retraités, sa mémoire est vide. À son réveil, il se découvre une charmante mèche de cheveux blancs et ne se souvient ni de son nom ni de son passé. Un seul indice peut lui permettre de remonter la piste de son identité : le chiffre XIII tatoué sur sa clavicule gauche.
Quelques citations :
Un bébé adulte, sans souvenirs, sans famille, sans amis, sans passé, sans identité, sans rien ! J'ai beau me torturer à fouiller ma mémoire, je ne vois que du blanc. Un blanc uniforme, immense, totalement vide !
XIII - tome 1 - P9
Il me fallait le temps d'arriver, princesse. On est au bout du monde, ici. Mais l'hôtel est chauffé et la population semble avoir abandonné le cannibalisme tribal.
XIII à Jones - tome 6 - P5
Merveilleusement bien, toubib. Je m'amuse comme un petit fou, dans votre établissement. Mais ce que j'apprécie par-dessus tout, ce sont vos délicieuses séances de chaise électrique trois fois par semaine...
XIII à l'asile de Plain Rock - tome 3 - P6
Fils de tyran local, militaire bravache, assassin probable et raciste convaincu, avec en prime une épouse fantôme… il devient tout à fait chouette le portrait du type qui vit dans ma peau !
L’un des personnages les plus insaisissables de notre enquête, le major Jones a la curieuse particularité de n’avoir pas de prénom. Ou plutôt d’en avoir trop. Dans son dossier militaire, elle porte les initiales M.C. Dans son dossier de sécurité sociale, l’initiale S. Dans les registres de l’école des pilotes d’essai de Patuxent River, l’initiale D. Et ainsi de suite. Seul son numéro matricule militaire, le 374.801.4, permet de l’identifier avec certitude dans les différents documents qui la mentionnent. Et même le général Carrington, dont elle fut la protégée et l’officier d’ordonnance pendant de longues années, avoue n’avoir jamais su un prénom qu’elle s’est toujours farouchement refusée de lui donner.
Jones est vraisemblablement née dans le ghetto noir des Watts, à Chicago (sa naissance n’a jamais été déclarée). Son père, chômeur, abandonne sa famille deux ans plus tard et sa mère meurt d’éthylisme l’année suivante.
La petite fille et son frère Marcus, de six ans son aîné, sont recueillis par l’orphelinat du district, mais Marcus s’en évade trois ans plus tard, emmenant sa sœur dans sa fuite. De quoi et comment les deux enfants ont-ils survécu dans l’enfer du ghetto les quatre années suivantes ?
Nous l’ignorons. Ce que nous savons avec certitude, par contre, c’est qu’à 16 ans le jeune Marcus fait partie des Black Panthers, l’organisation terroriste noire fondée à Chicago par Bobby Seale dans les années soixante. Désigné pour une mission suicide dans un grand hôtel du Loop où devait se réunir une commission d’étude sur le statut des anciens combattants de couleur, le gamin ne doit la vie sauve qu’à l’intervention de sa sœur qui dénonce le projet d’attentat au colonel Ben Carrington, l’un des participants à la commission. Ayant atteint la majorité pénale aux Etats-Unis, Marcus est condamné à quinze ans de pénitencier. Et Carrington, veuf et éloigné de sa fille, décide de s’occuper de la petite Jones. Il commence par l’emmener à Washington et la confie à l’internat de l’école pour enfants d’officiers de carrière. Après un premier contact difficile, Jones réussit, en deux ans, à rattraper ses camarades ayant suivi une scolarité normale. Et à 17 ans, avec un an d’avance, elle entre à l’école d’officiers de Fredericksburg, où elle choisit l’aviation. Brevetée sous-lieutenant pilote à 21 ans, elle se perfectionne à l’école des pilotes d’essai de Patuxent River où elle démontre ses aptitudes exceptionnelles à piloter, du F16 à l’hélicoptère de combat, n’importe quel engin volant. A 24 ans, Jones est lieutenant dans l’aviation des Forces Terrestres (USAAF) et devient officier d’ordonnance du général Carrington à qui elle est restée et restera totalement dévouée. C’est dans le cadre de cette fonction qu’elle rencontre XIII pour la première fois, à la base de Hualpai (Arizona) où Carrington « identifie » l’amnésique comme étant le capitaine Rowland. A dater de ce jour, son sort semble lié à celui de notre fil rouge.
Elle le conduit à Southburg dans la famille Rowland (dossier 4), l’aide à s’évader du pénitencier de Plain Rock, le rejoint au camp des SPADS au San Miguel et l’aide activement à faire échouer le putsch de la Conspiration des XX. Blessée au ventre par le colonel Mac Call au cours de cette dernière action, elle est élevée à titre exceptionnel au grade de major par le président Wally Sheridan en personne. Le même Wally Sheridan qui, selon la version Amos, tentera plus tard de la faire disparaître avec XIII et Kim Carrington dans l’explosion de son yacht.
Jones serait-elle tombée amoureuse de XIII ?
Il est permis de le penser.
Il serait peut-être même plus exact de dire qu’elle l’a dans la peau.
Toujours est-il qu’au péril de sa vie, elle le rejoint à Greenfalls, où l’amnésique recherche les traces de son enfance, pour l’avertir que la Mangouste est sur ses talons (dossiers 5 et 10). Et après l’affaire du « Lady Bee », elle l’accompagne dans son exil au San Miguel, puis le rejoint au Costa Verde où, après l’avoir fait évader de la forteresse de Roca Negra, elle joue un rôle décisif dans la victoire des Santosistes sur les partisans du général Ortiz (dossier 7). Ayant quitté l’armée sans avertissement, et son congé de maladie étant largement terminé, le major Jones est actuellement considérée comme déserteur, donc passible du conseil de guerre. Nos confrères journalistes présents devant la base d’où Carrington a retransmis le procès de Sheridan ont identifié la jeune femme avec certitude au moment où celle-ci, en compagnie de XIII, a amené l’homme qui a dit s’appeler La Mangouste. Depuis, comme tous les protagonistes de cette « exécrable farce », elle a disparu sans laisser d’adresse.
Quelques citations :
Ces chances, je les ai eues et je ne veux pas les dilapider en passant le reste de mes jours à repriser vos chaussettes en regardant monter les vagues de l'Atlantique. Je vous aime beaucoup, numéro XIII, mais pas à ce point-là.
Jones à XIII - Tome 19 - P48
Il était grand temps pour moi de reprendre un peu d'entraînement. Et vous feriez bien d'en faire autant numéro XIII. Vous commencez à prendre du ventre.
Jones à XIII - Tome 8 - P10
Qu'est-ce que vous croyez ? Rien de tel qu'un petit lynchage de temps en temps pour garder la forme. Mais vous avez failli manquer le spectacle.
Selon le colonel Amos, la Mangouste serait le chef d’une organisation de tueurs à gages, chargé par Wally Sheridan d’éliminer XIII. Hypothèse fantaisiste ou non, il est certain que l’homme existe : nous avons pu consulter le dossier qui a été constitué lors de son incarcération au pénitencier de Bluebanks. Mais, hormis les traditionnelles photos, la fiche anthropométrique, l’examen médical et les empreintes digitales, ce dossier est vide. En cinq mois d’interrogatoire, les enquêteurs n’ont strictement rien appris sur cet individu particulièrement peu bavard, pas même son nom.
Ce serait une de ses équipes qui aurait mortellement blessé le capitaine Rowland juste après que celui-ci eut abattu le président Sheridan. Et ce serait la Mangouste en personne qui, sur le « Lady Bee », aurait abattu XIII d’une balle dans la tête, le laissant pour mort. Ayant appris que sa victime en avait réchappé, il se serait ensuite acharné à remplir son contrat, sans succès jusqu’à présent.
Toujours d’après Amos, deux hommes de la Mangouste tentent d’abattre XIII chez les Smith, le couple qui l’avait recueilli sur la plage (dossier 12). Toute une équipe de tueurs récidive à Eastown sans plus de résultat.
Lorsque XIII est emprisonné à Plain Rock, la Mangouste échoue à le faire assassiner par un des médecins du pénitencier, le Dr Berger.
Nouvel échec à Greenfalls (dossier 12) où, apparemment pour la première fois de sa carrière, la Mangouste se fait arrêter. Après s’être évadé de Bluebanks, il récidive en plein Washington, blessant grièvement au passage le colonel Amos. Et c’est encore la Mangouste qui, sur ordre de son employeur, fait exploser le yacht de Wally Sheridan après y avoir drogué XIII, le major Jones et Kim Carrington. Comme nous le savons déjà, seule cette dernière sera victime du naufrage.
Force nous est d’avouer que le mythe de l’insaisissable criminel non identifié nous laisse quelque peu sceptiques, nous faisant un peu trop penser à un autre mythe du même genre, celui du terroriste Carlos, actuellement incarcéré en France et qui se voit imputer la responsabilité de tous les attentats non élucidés de ces trente dernières années. XIII, le colonel Amos et le major Jones ont été, c’est un fait, l’objet de plusieurs tentatives d’assassinats. Mais ces tentatives furent-elles chaque fois le fait d’un seul et même individu ?
Nous nous demandons sincèrement s’il n’y a pas là, chez XIII et Amos, un syndrome de paranoïa qui serait bien explicable au vu des pressions dont ils ont été l’objet.
L’homme qui a avoué ses crimes devant la caméra lors du « jugement » télévisé ressemble effectivement à la photo que nous avons vue dans le dossier de la Mangouste. Mais était-ce bien lui ? Etait-il réellement mourant ou s’agissait-il d’une mise en scène ? Mystère.
Quant au coffre de la banque Morgan où il disait avoir déposé les preuves de la culpabilité de Wally Sheridan, nous n’y avons évidemment pas eu accès.
Quelques citations :
Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? J'étais pourtant certain de t'avoir tué, il y a deux mois. Tu as la vie sacrément dure.
Première apparition de La Mangouste face à XIII (tome 1 P44)
OK connards ! Et maintenant, ouvrez ces cages. Si vous ne voulez pas être éclaboussés par la cervelle de cette petite emmerdeuse !
La Mangouste tenant en otage Jones (tome 12 P41)
Ce qui me plaît avec toi, numéro XIII, c'est l'enthousiasme que tu mets à tomber dans les pièges que l'on te tend. Si tu n'avais pas ta chance pour toi, je me demande où serait le plaisir...
Née à Creeptown (Kentucky, 548 habitants), quatrième d’une famille de sept enfants (de trois pères différents), Betty découvre vite l’ennui mortel des petits patelins perdus du Middle West.
Etudes médiocres, premier « joint » à onze ans, première expérience sexuelle à treize (à l’arrière d’une camionnette avec l’adjoint du shérif), premier avortement à quinze, elle quitte définitivement le Kentucky à seize ans pour aller, comme des milliers d’autres campagnards, tenter sa chance à New York. S’ensuivent deux années de petits boulots et de chambres minables à Midtown Manhattan, la tentation de la drogue, une blennorragie, un deuxième avortement et douze kilos superflus. Un soir, complètement déprimée, la grosse Betty pousse la porte du célèbre poste de recrutement de l’armée de Time Square. Six mois plus tard, après une période de formation accélérée, elle se retrouve comme auxiliaire féminine sur le front asiatique. Elle va avoir 19 ans.
C’est pendant la guerre qu’elle fera la connaissance du beau capitaine Rowland qui, bien sûr, ne lui prêtera aucune attention. La Campagne d’Asie terminée, ne sachant pas quoi faire d’autre, elle rempile dans l’armée et obtient son affectation, avec le grade de sergent, à l’unité féminine de combat nouvellement créée au sein des SPADS. C’est ainsi qu’elle se retrouve au San Miguel, au camp d’entraînement commandé par le colonel Mac Call, au moment où XIII, alias le caporal Ross Tanner, y arrive sur ordre du général Carrington.
Elle lui apprend qu’au cours d’une permission qu’elle passait chez une de ses sœurs installée à Eastown, elle a vu par hasard le capitaine Rowland, que tout le monde croyait mort, en grande conversation avec Mac Call. Comprenant qu’il tient en Betty un témoin capital dans l’affaire qui l’occupe, XIII, aidé par Jones, échappe aux hommes de Mac Call lancés à ses trousses et, s’emparant du jet privé d’un riche planteur français, le marquis Armand de Préseau (dossier 7), ramène la jeune femme aux Etats-Unis juste à temps pour déjouer la Conspiration des XX.
Passablement secouée par l’aventure, Betty n’en tombe pas moins follement amoureuse du marquis de Préseau. Et, celui-ci, veuf et vieillissant, ne reste pas insensible au charme plébéien et aux rondeurs appétissantes de la rousse Américaine. L’affaire des XX terminée, la jeune femme, décorée de la Medal of Honor, s’empresse de démissionner de l’armée et d’aller convoler en justes noces avec son bel Armand. Depuis lors, hormis un épisode musclé pour aller tirer XIII de la forteresse de Roca Negra (dossier 7), l’ex-sergent Betty Barnowsky, qui a renoncé à l’alcool et a perdu dix kilos, s’efforce de se conduire en digne et respectable marquise au milieu de sa plantation de bananiers.
Quelques citations :
Parce que je ne me voyais pas dactylo dans un bureau. Quand les SPADS ont créé des sections féminines de combat, j'ai rempilé. Résultat : je connais quinze manières de tuer un mec à mains nues ou de faire sauter un pont, mais ne me demande pas à quoi ressemble un soufflé au fromage...
Betty à XIII - case du tome 4 P31
J'ai bien peur d'être obligée de vous quitter, cher Armand. Il semble que mes compagnons aient une fois encore besoin que je les tire d'embarras. (...) ALL RIGHT, COPS ! On lève les bras très très haut !
Betty à Armand puis avec un fusil mitrailleur - tome 5 P25
Issu d’une famille de colons juifs d’origine tchèque (son deuxième prénom est Wenceslas), Samuel Amos est né en Palestine en 1927.
Dès l’âge de quinze ans, il rejoint le Groupe Stern, ramification dissidente de l’Irgoun dont le but est de lutter contre l’occupation britannique par le terrorisme et dont l’un des chefs est un certain Menahem Begin, futur premier ministre de l’état d’Israël. Le jeune Samuel se fait remarquer par les coups de main du Groupe, notamment l’attentat manqué contre le gouverneur de Palestine Mac Michaël en août 44. Arrêté et emprisonné par les Anglais, il ne doit qu’à son jeune âge de ne pas être fusillé. Libéré en 46, il s’engage dans la Haganah, l’armée juive semi-régulière sous contrôle britannique, où il est affecté comme lieutenant aux Palmakh, les unités de commandos.
Au lendemain de la création de l’état d’Israël et du départ des Britanniques, le 5 mai 1948, éclate la première guerre israélo-arabe. A la tête de ses commandos, Amos s’infiltre derrière les lignes ennemies, causant d’énormes dégâts aux réserves logistiques de l’adversaire. Nommé capitaine, il est grièvement blessé dans les derniers jours du conflit, en octobre 48.
On l’ampute du bras gauche. Il n’a alors que 21 ans. Rétabli, il reste dans l’armée et y trouve sa véritable vocation en participant à la création du Mossad, les services secrets israéliens, décidée par Ben Gourion en 53.
Nommé commandant, il y reste trois ans, jusqu’au conflit provoqué par la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 56. Désavoué par le général Moshe Dayan qui lui reproche ses sentiments pro-américains, Amos démissionne du Mossad et de l’armée, quitte Israël et émigre vers les Etats-Unis.
Il y est accueilli à bras ouverts par les responsables de la CIA qui le connaissent de réputation. Il y passe cinq ans dans la section Moyen-Orient, puis, ayant obtenu la nationalité américaine, passe aux services de renseignements de l’armée de Terre qu’il contribue à réorganiser de fond en comble. Ayant pu conserver son grade antérieur, il est nommé major en 67 et lieutenant-colonel en 72.
En 77, il est appelé comme conseiller à la Maison Blanche par l’administration Carter qui prépare les accords de Camp David. Libéré de cette fonction par la victoire de Reagan sur Carter en 80, il démissionne de l’armée avec le grade de colonel et, après un bref passage à la NSA (National Security Agency), entre au FBI où, en plein traumatisme irano-libyen, il prend la direction du département de lutte anti-terroriste. C’est là que le juge Allenby ira le chercher pour le nommer à la tête d’un service spécial chargé de mener sur le terrain l’enquête sur l’assassinat du président Sheridan. C’est donc Amos qui, le premier (si l’on excepte la Mangouste, voir dossier 5), mettra la main sur XIII qu’il soupçonnait alors d’être le meurtrier. C’est Amos qui, passant outre les conclusions de l’enquête officielle, découvrira l’existence de la Conspiration des XX. Et c’est encore lui qui identifiera son propre patron, le juge Allenby, comme l’un des chefs de ladite conspiration. Nous avons pu, non sans difficultés, rencontrer longuement le colonel Amos. Et il a été pour nous une très précieuse source d’informations et de révélations, ces dernières n’étant malheureusement pas toujours étayées par des preuves formelles.
Grièvement blessé par les tueurs de la Mangouste, le colonel, aujourd’hui à la retraite, a participé au « procès » télévisé de Wally Sheridan avant de disparaître en compagnie du général Carrington.
Quelques citations :
Je ne suis ni un flic ni un juge. La seule mission que j'ai reçue, à présent que je t'ai retrouvé, est de te faire parler, XIII. PAR N'IMPORTE QUEL MOYEN !!
Amos à XIII (tome 1 P42)
Le temps joue contre nous. Et nous pouvons difficilement demander à tous les gens en vue de ce pays de se déshabiller pour vérifier s'ils portant un chiffre romain tatoué sous la clavicule gauche.
Amos (tome 3 P17)
Tu vieillis Amos... C'est la deuxième fois que tu te laisses piéger... Et cette fois-ci risque bien d'être la dernière... Avec ma ridicule habitude de n'avoir jamais d'arme sur moi...
De tous les associés, ou supposés tels, de la Mangouste, Irina est sans nul doute le personnage le plus fascinant. Elle fait d’ailleurs l’objet d’un volumineux dossier au service de contre-espionnage, dossier certainement très incomplet que le colonel Amos a pu nous procurer.
Née à Minsk (Biélorussie), elle est formée dès l’âge de seize ans par le KGB dont elle épouse un des dirigeants, le colonel Wladimir Svetlanof, son aîné de trente ans. Après six ans d’entraînement très poussé, elle est envoyée comme immigrante aux Etats-Unis où elle prend la nationalité américaine après avoir suivi, en guise de couverture, une formation d’assistante médicale à l’école d’infirmières de Trenton. Experte dans les mille et une manières de tuer son prochain avec ou sans armes, elle s’acquitte avec succès et pendant plus de dix ans de toutes les missions de « liquidation » que lui confient ses employeurs, ses victimes désignées étant presque toujours des Soviétiques de haut rang, membres de diverses délégations d’URSS aux Etats-Unis et que les dirigeants du KGB soupçonnaient, à tort ou à raison, de trahison. Sans pouvoir le prouver avec certitude, le FBI lui attribue notamment la mort du premier secrétaire d’ambassade Youri Maximovitch Roudine (embolie gazeuse), la disparition du colonel Boris Ivanovitch Vichnaïev (retrouvé noyé dans l’Hudson) et le meurtre de l’attaché culturel Vassili Alexéiévitch Ivanenko (poignardé dans un hôtel de passe de Washington).
Il est probable qu’avec l’éclatement de l’URSS et la dissolution du KGB par Boris Eltsine, l’efficace et cruelle Irina se soit trouvée sans emploi.
Comment aurait-elle été recrutée par la Mangouste ? Nos sources ne le disent pas. Toujours est-il qu’elle aurait tenté de tuer XIII au Washbume Hospital de Washington, alors que celui-ci s’y était fait admettre pour y trouver des preuves contre Wally Sheridan. La tueuse aurait perdu l’œil droit dans la bagarre, ce qui lui vaudrait très certainement de vouer une haine mortelle à celui qui l’aurait ainsi mutilée.
La dernière fois qu’elle a été vue, elle se trouvait à Rum Cay, une petite ile touristique des Bahamas où elle avait loué une luxueuse villa.
Quelques citations :
Je ne bois que des jus de fruits frais, c'est meilleur pour la santé. Prenez délicatement votre arme entre deux doigts et jetez-la derrière vous. Et ne comptez pas trop sur votre copine, elle est définitivement hors service.
Irina s'apprêtant à exécuter XIII
Comment je suis toujours en vie ? Certainement pas grâce à vous, Mac Lane. Mais après ce que vous m'avez fait subir, vous pensez bien que je n'allais pas laisser à quelqu'un d'autre le plaisir de vous tuer.
Fils cadet du duc François de Préseau, il est l’héritier d’une des plus vieilles lignées de France. Un Préseau s’illustra à la bataille de Fontenoy et un autre fut ministre sous Louis XVI. Ruinés par la Révolution de 1789, les Préseau se retirèrent sur ce qu’il leur restait de terres pour n’en sortir qu’à l’appel de la patrie en danger. L’arrière-grand-père du duc François fut général à Solferino, son père et son oncle furent tués pendant la Grande Guerre et le duc lui-même fut l’un des aides de camp du général Leclerc durant toute la campagne d’Afrique.
Plus soucieux de chercher fortune que gloire militaire, le jeune Armand part à 23 ans pour le Mexique, où il se lie d’amitié avec Sean Mullway (dossier 8). A la mort de son père, il hérite du titre de marquis et d’un petit capital qui lui permet de racheter une plantation de bananes au San Miguel, plantation qu’il pourra développer grâce à son mariage avec Anne-Françoise du Bois d’Ecaussines, une jeune aristocrate belge fortunée qu’il rencontre au cours d’une croisière dans les Antilles.
Le couple n’aura pas d’enfants et Anne-Françoise meurt vingt ans plus tard d’une morsure de serpent.
Très marqué par cette disparition, le marquis sombre pour plusieurs années dans la misanthropie.
C’est à bord de son jet privé que XIII, Jones et Betty Barnowsky échappent aux hommes du colonel mac Call et rejoignent les Etats-Unis.
Arraché à sa mélancolie, Armand épouse Betty quelques mois après et le couple accueillera XIII et le major Jones venus se réfugier au San Miguel après l’affaire du « Lady Bee ».
C’est chez Préseau que le padre Jacinto contactera XIII pour lui apprendre qu’il est marié et que sa femme, Maria Isabel de los Santos, est condamnée à mort au Costa Verde.
D’après certaines rumeurs que nous avons recueillies au cours de notre enquête, la fortune du marquis de Préseau ne serait pas uniquement due à ses bananes et aux biens de sa première épouse. Il semblerait qu’il ait été mêlé à certaines opérations de contrebande, notamment avec son ami Mullway. Mais il ne s’agit, répétons-le, que de rumeurs. Ce qui est certain, par contre, c’est que cet homme proche de la soixantaine n’a pas hésité à payer de sa personne et à risquer sa vie en allant au Costa Verde arracher XIII à la forteresse de Roca Negra.
Quelques citations :
Ne dites pas de sottises ma chérie. Avec vous, chaque voyage se transforme en lune de miel, l'imprévu en plus.
Armand à Betty (sous le feu de mitraillettes) - tome 10 P12
Je m'ennuyais jusqu'à cette nuit, quand vos amis et vous-même avez fait irruption chez moi comme des bandits de grand chemin. Vidant mon réfrigérateur, pillant ma garde-robe et me forçant à vous accompagner dans mon jet pour donner le change aux tours de contrôle.
Armand (tome 5 P23)
Une jeune femme aussi jolie et aussi douée que vous ne pourrait avoir tous les talents, major Jones. Ce serait trop injuste pour les autres. Cheers !
L’enquête menée ultérieurement par le bureau du procureur de l’Alabama a rendu public le parcours de cette très jeune femme responsable du double meurtre des frères Rowland. Nous savons donc qu’elle est née à San Diego (Californie), que ses parents y exploitaient une station service Texaco et que ses résultats scolaires étaient supérieurs à la moyenne. Mais l’école l’ennuie et sa beauté précoce, qui affole les garçons (et les professeurs masculins) de son collège, lui donne d’autres ambitions que le parcours classique de l’étudiante modèle.
Nous la retrouvons donc à Hollywood où, après avoir couché avec quelques soi-disant producteurs, elle obtient deux ou trois rôles de figuration muette dans des feuilletons télévisés de troisième ordre (elle fait notamment une brève apparition dans « Amour, argent et volupté », un des pires navets de l’histoire du petit écran). Mais elle en a assez vite assez d’offrir ses charmes pour si peu et répond favorablement à la proposition d’Helen Knaupf, la célèbre « Madame » de Hollywood dont le réseau de call-girls à 5.000$ la nuit allait défrayer la chronique quatre ans plus tard.
Le réseau dissous et « Madame » interpellée par la justice, Felicity juge plus prudent de quitter la Californie. Elle passe alors un an et demi à Las Vegas où, danseuse nue le jour, prostituée la nuit (et inversement), elle écume les palaces et les casinos de la capitale du jeu.
C’est là qu’elle rencontre Matt Rowland et devient sa maîtresse.
Fatiguée de sa vie de bâton de chaise et rêvant dune fortune plus stable, elle se dit que celle de Jeremie, le frère paralysé de Matt, lui conviendrait très bien. Avec l’aide de son amant, elle se fabrique des fausses références d’infirmière et se fait engager par Jeremie Rowland comme nurse à domicile. Sachant d’y prendre avec les hommes, elle ne mettra que six mois à se faire épouser par son employeur. Il ne lui reste alors plus qu’à attendre. L’ennui, c’est que le maître de Southburg, tout paralysé qu’il soit, a une santé de fer. Et que la patience n’est pas la qualité dominante de la belle Felicity. Moderne Milady, elle n’a guère de mal à convaincre Matt, qui est toujours son amant, de la nécessité d’assassiner son frère. Reste à trouver un pigeon à qui faire endosser la responsabilité du crime. Ce sera Steve Rowland, miraculeusement revenu d’entre les morts.
Bagarreur et emporté, le jeune capitaine s’était notoirement heurté à maintes reprises à son dictateur de père. Et il sera facile de faire admettre à un jury que ses années de guerre ont achevé de lui brûler le cerveau. Le plan est donc mis à exécution et Matt tue Jeremy d’une balle en plein cœur. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que Felicity, se servant de la même arme, l’exécute à son tour dans la minute qui suit. Ensuite, après s’être tiré une balle dans l’épaule, elle appelle la police, accusant son beau-fils du double meurtre. Accablé par les circonstances et divers témoignages, XIII sera condamné, sous l’identité de Steve Rowland, à l’internement à perpétuité dans un asile pénitentiaire de haute surveillance.
Après la spectaculaire évasion de XIII et son rôle déterminant dans l’échec de la Conspiration des XX, le procès sera revu et la culpabilité de Felicity Brown établie.
Mais la machiavélique aventurière quittera le pays avant l’arrivée des policiers venus l’arrêter. Nous la retrouvons plus tard au Costa Verde (pays qui n’a pas de traité d’extradition avec les Etats-Unis), où, sous le nom de Felicidad Moreno, elle est devenue la maîtresse en titre du dictateur Ortiz (dossier 7).
Elle est arrêtée par les Santosistes après la victoire de ceux-ci et se trouve actuellement toujours emprisonnée à Puerto Pilar.
Quelques citations :
J'en ai assez de ce pays d'arriérés, de ce palais sinistre, de ce gros tas d'Ortiz et de sa clique de généraux d'opérette. Et j'ai suffisamment d'argent pour mener la velle vie n'importe où ailleurs.
Felicity (Felicidad) à XIII (tome 9 P43)
Oui, le colonel Peralta. Vous comprenez le général Ortiz n'était pas très... euh... fougueux.
Felicity répondant à la question "Aviez-vous un autre amant ?" lors de son procès (tome 10 P39)
Allons, Vincente... Tu es un soldat et moi, je ne suis qu'une femme. J'ai tellement envie que tu me donnes du plaisir, mon beau guerrier. Et si tu m'ôtais ces menottes, rien que pour quelques minutes, je pourrais t'en donner aussi.
Felicity (Felicidad) essayant de soudoyer un gardien (tome 16 P19)
Fils et petit-fils d’officiers, il naît en 1930 à la base de Wolf Point (Montana) où son père, le colonel Frederick Carrington, commande le 317ème régiment d’artillerie. Il suit, de garnison en garnison, la scolarité classique des enfants de militaires de carrière, mais son père est tué en décembre 44 à Bastogne (Belgique) pendant la Bataille des Ardennes. Sa mère le fait alors entrer à l’Ecole des Cadets de Camden, où il brille tant par son indiscipline que par ses brillants résultats aux examens. Ses excellentes notes et la renommée de son père lui valent d’être admis, en 48 à la prestigieuse académie militaire de West point, d’où il est renvoyé l’année suivante pour avoir eu une liaison avec la femme du commandant en second de l’école. Rendu à la vie civile, il passe un an comme cow-boy dans un ranch du Nouveau-Mexique. Puis, quand la guerre de Corée éclate en 1950, il s’engage comme simple soldat volontaire et part avec le premier contingent.
En trois ans de guerre, son courage, son sens tactique, ses actions d’éclat et son autorité naturelle lui valent de recevoir le Purple Heart et la Medal of Honor, d’être nommé sergent-chef et d’être admis à présenter ses examens d’officier. Il rentre aux Etats-Unis avec le grade de lieutenant, une blessure à la hanche et une ravissante infirmière militaire, Kathleen La Salle, qu’il épouse l’année suivante et dont il divorcera deux ans plus tard.
Rétabli, Ben Carrington reste dans l’armée et reçoit le commandement d’une compagnie au 609ème régiment d’infanterie basée à Blue Rapids, au Kansas. Nommé capitaine, puis commandant, il est envoyé en poste à Berlin (Allemagne), où il se fait surtout remarquer par son goût pour la bagarre, le whisky et les blondes frauleins. Muté à la demande expresse du colonel commandant à la place, il est envoyé dans différents points chauds du globe, dont Saigon, comme conseiller militaire.
Entre-temps, il a épousé une jeune et charmante pianiste, Rose Westwood, qui lui donne une fille, Kim. Ce sera leur seul enfant et, malheureusement, Rose mourra huit ans plus tard des suites d’une pneumonie. Après avoir confié la petite Kim à sa sœur Amalia, Carrington, qui ne songera plus jamais au mariage, poursuit la tournée de ses affectations jusqu’au déclenchement de la Campagne d’Asie. Chargé de mettre sur pied des unités de guérilla, il crée les SPADS (Special Assault Destroying Sections) et est nommé général de brigade.
Il reçoit sa troisième étoile trois ans après et termine la guerre comme commandant en chef de toutes les forces américaines en opération sur le front asiatique.
Rentré au pays, il obtient sa quatrième étoile et devient Chef d’Etat-Major des Forces Terrestres. Quatre ans plus tard, le président William Sheridan le nomme Chef d’Etat-Major Interarmes (le titre exact est : Président de la Conférence des Chefs d’Etat-Major), la plus haute fonction militaire du pays. Mais Sheridan meurt quelques jours plus tard et ce sera le président Galbrain qui le confirmera à ce poste tout en lui décernant sa cinquième étoile.
Le général Carrington était un ami personnel du président assassiné et a participé activement à la contre-enquête menée par l’amiral Heideger. D’autant plus activement que sa fille Kim en fut l’un des principaux instruments. Ce sera donc lui qui, suivant le plan établi par Heideger, « identifiera » XIII, devenu amnésique, comme étant le capitaine Steve Rowland. Et c’est également lui qui, avec la complicité de son officier d’ordonnance, le major Jones (lieutenant à l’époque), forgera de toutes pièces le dossier d’un agent imaginaire, Ross Tanner, afin de confondre le juge Allenby. Notons au passage qu’il semblerait que le général se soit pris d’affection pour XIII. En tout cas, il n’a pas hésite à payer de sa personne pour sortir son agent du guêpier lors de l’affaire de Southburg, de même qu’il l’a caché après sa spectaculaire évasion du pénitencier de Plain Rock (dossier 4).
Le général Carrington fut l’un des premiers officiers de haut rang à être arrêté lors du déclenchement du putsch des XX. Après l’échec de la conjuration, il a été immédiatement rétabli dans ses fonctions, qu’il occupera jusqu’à sa récente mise à la retraite.
C’est le jour même de sa passation de pouvoirs au général James Elroy Wittaker que Carrington aurait enlevé le président Wally Sheridan pour le séquestrer dans une base atomique désaffectée du Nevada qu’il avait fait secrètement réaménager. Base depuis laquelle il a organisé le fameux procès télévisé qui défraya récemment la chronique. L’accusé présenté à l’écran était-il le vrai Sheridan, ou était-ce un sosie engagé pour la circonstance par le général ?
Nous n’avons aujourd’hui aucun moyen de le savoir. Mais ce qui est certain à nos yeux, nous ne le répéterons jamais assez, c’est que tout ce qui a été dit au cours de ce « procès » (à l’exception de l’accusation portée contre Wally d’être le n°1 de la conspiration des XX) recoupe parfaitement les éléments de notre propre enquête.
Quelques citations :
Ca se voit comme un furoncle sur la fesse de Miss Univers que tu as des ennuis. Des gros, même. Et moi, je peux t'aider, si tu veux.
Le général à XIII (tome 2 P11)
Ben voyons... Et je suppose que dans cinq minutes, vous allez aussi me prouver que ma grand-mère était une princesse zoulou ?
Le général, sceptique, au colonel Amos (tome 3 P15)
Bon sang de bon Dieu ! Si ces salopards croient que le vieux Ben Carrington va se laisser avoir aussi facilement, ils se fourrent les dix doigts dans le...
Un homme gravement blessé est retrouvé dans une forêt de la côte Est des Etats-Unis. Il a perdu la mémoire et ne sait plus qui il est. Très vite, un commando surarmé retrouve sa trace et tente de le tuer. En prenant la fuite, il se découvre une surprenante aptitude au maniement des armes, des réflexes et une violence qu’il ne soupçonnait pas. Sa photo fait bientôt l’ouverture des journaux télévisés, la police et les services secrets le prennent en chasse ; on l’accuse du meurtre de la Présidente des Etats-Unis. Commence une course effrénée pour retrouver son identité, et comprendre le rôle qu’on lui fait jouer dans un complot qui touche le sommet de l’administration américaine. Il n’a qu’une piste : le mystérieux chiffre XIII tatoué sur sa clavicule.
Après avoir perdu la mémoire et son identité, XIII a perdu sa liberté. Malgré son action héroïque pour sauver son pays du complot qui le menaçait, il a recueilli pour tout honneur la prison. Une de ces prisons secrètes de la CIA où l’on croupit oublié de tous. Quel est le lourd secret qui pèse sur son passé et lui vaut la méfiance voire l’hostilité de son gouvernement ?
Trahi par ses supérieurs et laissé pour mort, XIII (Stuart Townsend) a définitivement quitté les services secrets au profit d’une existence vagabonde. Dans l’espoir de trouver un repas et un refuge, il débarque à Empire City et rencontre Betty Barnowsky (Roxane Mesquida), une belle activiste engagée dans la lutte contre les grands groupes énergétiques.
Voici un petit film qui vous donne un aperçu des références historiques présentes dans XIII depuis le début de la série en 1984.
Pour rappel, le point de départ de l’aventure de XIII repose sur l’assassinat du président des Etats-Unis ; une scène forte du tome 1 qui n’est pas sans rappeler les images de Kennedy en 1963 à Dallas…
Une mèche de cheveux blancs, un tatouage sur la clavicule gauche, la mémoire effacée par une balle dans la tête, c’est l’amnésique le plus célèbre de la BD.
Traqué par la National Security Agency, l’aventurier a la mort aux trousses.
A-t-il assassiné le Président des États Unis ?
Quel est son rôle dans la «Conspiration des XX» ? Personne ne connaît sa véritable identité. La Mangouste, un tueur professionnel veut sa peau mais la proie va se muer en chasseur. En cherchant à connaître son passé, XIII va révéler au monde la part d’ombre de l’histoire contemporaine des États-Unis.
Et la BD ?
C’est de l’action, de l’aventure, de la séduction, de l’espionnage.
Et c’est surtout le plus grand suspense de la BD !
Un inconnu est découvert gisant sur une plage. A son réveil, il ne se souvient plus de rien… Ainsi commence le plus grand suspense de la BD. Entre scènes d’actions mythiques et rebondissements, XIII recherche son identité… Au fil des 19 tomes que compte la première saison de la série, l’amnésique le plus célèbre de la bande dessinée endossera 13 identités au total… les voici :
ALAN SMITH
Alan était le fils unique de Abe et Sally Smith. Il est mort dans la sale guerre, au Vietnam. Le couple va donner sa chambre et son nom à XIII, après l’avoir sauvé des rochers de Peacock Bay. Quand il aura retrouvé ses forces, grâce aux bons soins de Martha, une femme médecin radiée pour alcoolisme, il ne se reconnaîtra pas en cet inconnu. Martha lui avouera que Abe et Sally ont reporté leur affection frustrée sur lui et qu’il n’est pas Alan Smith. Avant même d’avoir le temps de comprendre ce qui lui arrive, il est pris pour cible par deux tueurs professionnels. XIII échappe de justesse à la mort, mais ses parents adoptifs, Abe et Sally, sont assassinés dans leur sommeil. Dans la bagarre avec les tueurs, il met la main sur une clé et sur une photo développée à Eastown – une grande ville située à 600 kilomètres de Peacock Bay – où il pose aux côtés d’une splendide jeune femme. Sa femme ? Sa soeur ? Une amie ? Il ne s’en souvient pas. À Eastown, il va réussir à mettre un nom sur la fille de la photo : il s’agit de Kim Rowland, la veuve du capitaine Steve Rowland. Le seul problème, c’est qu’elle a disparu, elle aussi…
Apparitions : tomes 1 et 2
JAKE SHELTON
XIII mène l’enquête sur son passé à Eastown. Au service des personnes disparues de l’administration municipale, il perce à jour l’identité de Kim Rowland. La clé prise sur le cadavre de l’un des deux tueurs de Peacock Bay ouvre la porte de la maison de la jeune femme dans la 17e Rue. Mais XIII arrive trop tard. Les pièces ont été fouillées de fond en comble. Au dos d’un cadre brisé, la clé d’un coffre-fort de la National Trust Bank a pourtant échappé aux visiteurs. Un message l’accompagne, adressé à un certain Jake : « Je dois filer car la Mangouste a retrouvé ma trace. Je t’attendrai là où va l’Indien. Kim.» Sans avoir le temps de comprendre, XIII est surpris et menotté par le lieutenant Hemmings. Le policier véreux reconnaît en XIII un meurtrier soupçonné d’avoir participé à l’opération Soleil Noir : Jake Shelton, dont le nom figure dans un dossier ultrasecret ! Rattrapé par ce passé trouble, XIII joue son va-tout. Il entraîne Hemmings dans la salle des coffres de la National Trust. Une valise piégée lui permet de fuir, mais pas pour longtemps. Il est capturé par le colonel Amos, responsable de l’enquête sur l’assassinat de William Sheridan, le 42e président des États-Unis. Amos lui révèle qu’il est le meurtrier le plus recherché de la planète, l’homme qui a abattu le Président le jour du Soleil Noir ! XIII comprend que Jake Shelton n’était qu’un nom d’emprunt. Il se fond dans la nature et échappe de justesse à la Mangouste, le plus redoutable des tueurs à gages, mais ce n’est que partie remise…
Apparitions : tome 1
STEVE ROWLAND
Sur la piste de Kim, XIII se rend à la base militaire de Hualpai où le mari de la jeune femme, Steve Rowland, travaillait. Formé par le général Carrington, Rowland appartenait à la section d’assaut des SPADS. Son hélicoptère a explosé en plein vol deux ans plus tôt. Le major Calhoun est toutefois saisi de la ressemblance entre XIII et Steve Rowland. Il prévient le général Carrington et le lieutenant Jones de cette coïncidence troublante. Carrington identifie formellement XIII comme étant Steve Rowland en comparant ses empreintes digitales avec celles contenues dans le dossier du capitaine. Jones est chargée de le ramener chez lui, dans une riche famille de propriétaires terriens de Southburg. Son père présumé, Jeremie Rowland, vient de se remarier avec une croqueuse d’hommes, Felicity. Entre-temps, le colonel Amos lui fixe un rendez-vous secret. Il explique à XIII comment il a été manipulé afin de lui faire porter le chapeau de l’assassinat du président des États-Unis. Amos est persuadé que Kim en sait plus sur le jour du Soleil Noir. XIII localise Kim là où va l’Indien,
dans un chalet de Kellownee Lake. Elle affirme qu’il n’est pas Steve Rowland mais bien Jake Shelton, avant de disparaître. Felicity profite de la situation pour s’emparer des terres de la famille Rowland. Retorse, elle fait accuser XIII du double meurtre de Matt et Jeremie Rowland.
Condamné à perpétuité, il est interné dans l’asile pénitentiaire de haute surveillance de Plain Rock.
Apparitions : tomes 2, 3 et 4
ROSS TANNER
En prison, XIII porte le matricule HS 73 6. Le docteur Johanson jure de lui faire pleurer toutes les larmes de l’enfer avec ses électrochocs, avant de découvrir sur son visage les cicatrices d’une opération de chirurgie esthétique au laser. Les empreintes digitales figurant dans le dossier de Steve Rowland ont été falsifiées. Le capitaine serait donc bien mort dans un accident d’hélicoptère, mais on a donné son visage au tueur chargé d’abattre le Président Sheridan. Le colonel Amos est convaincu qu’il retrouvera la véritable identité de XIII en épluchant les fichiers secrets des centres d’entraînement spéciaux de l’armée. Il tombe en arrêt devant le dossier de Ross Tanner, un superbaroudeur d’origine balte. Jones fait évader XIII du pénitencier de Plain Rock et le conduit chez le général Carrington. Ross Tanner devient sa nouvelle identité provisoire. Pour se faire oublier de la Mangouste, il part au San Miguel s’entraîner avec les SPADS. Par une nuit d’été tropicale, une bombe rousse, le sergent Betty Barnowsky, lui confie sur l’oreiller que Steve Rowland n’est pas mort dans l’accident d’hélicoptère. Elle l’a revu bien vivant un an plus tard dans un bar d’Eastown ! Rowland, dissimulé sous le nom de Jake Shelton, n’était qu’un pion dans la conspiration contre le président des États-Unis. Il sera liquidé au lendemain de l’assassinat de Sheridan. Ensuite, Carrington tentera de faire croire aux conspirateurs que Rowland n’est pas mort en utilisant la chirurgie esthétique pour donner son visage à Jason Fly. Mais Jason prendra une balle de la Mangouste en pleine tête à Peacock Bay…
Apparitions : tomes 3 et 4
JED OLSEN
XIII est toujours recherché pour le meurtre à main armée commis sous le nom de Steve Rowland. Il réussit à s’introduire dans la base SSH1 en prenant l’identité de l’attaché financier Jed Olsen. Cette couverture l’autorise à accompagner en toute discrétion le sénateur Wally Sheridan et le colonel Amos, venus contrôler le bon déroulement de l’opération Rouge Total. Les membres de la conspiration des XX entendent profiter de ces manoeuvres militaires pour organiser un putsch et instaurer un gouvernement d’extrême droite aux États-Unis. Démasqué par le colonel Mac Call, de l’unités des SPADS, XIII parvient in extremis à déjouer le complot. Il plante une dague dans le coeur de Mac Call, tandis que Calvin Wax, numéro II de la conspiration, se suicide pour éviter que quiconque puisse remonter jusqu’au numéro I. Le général Standwell, numéro III de la conjuration, arrêté lui aussi, est retrouvé pendu dans sa cellule un peu plus tard. Après cette tentative de coup d’État avortée, le sénateur Wally Sheridan sera élu 44e président de la nation la plus riche du monde. Le rôle de Jed Olsen aura été déterminant dans cette carrière météorique.
Apparitions : Tome 5
JASON FLY
C’est au Colorado, dans la petite ville de Greenfalls, là où le père de Jason Fly a péri dans l’incendie de sa maison, que XIII espère recoller les pièces du puzzle de ses origines. Il se croit à l’abri sous le faux nom de John Fleming, mais il en faut plus pour décourager la Mangouste… Greenfalls devient rapidement le théâtre d’une impitoyable chasse à l’homme. Entre deux coups de feu, John Fleming avoue à Judith, la bouillante pharmacienne de la ville, qu’il n’est pas écrivain et qu’il est le fils du journaliste Jonathan Fly. Sous une marche d’escalier, Jason retrouve un dossier caché par Zeke Hattaway, l’ancien patron du Mountain News, la gazette locale où travaillait Jonathan Fly. Il contient le récit de l’exécution de ce dernier par le Ku Klux Klan. Après l’enterrement, Jason a été envoyé à l’orphelinat de St Andrews, à Denver. Sa mère, Margareth Mullway, était morte à sa naissance, onze ans plus tôt. Seul au monde, Jason étudia à l’université de Boulder, avant de disparaître pendant six ans puis de ressusciter dans la peau de Steve Rowland au bout d’une série d’opérations de chirurgie esthétique. Pour s’assurer que personne ne retrouve jamais sa trace, le général Carrington fera accréditer la thèse d’une mort accidentelle de Jason Fly.
Apparitions : tomes 4, 5, 6 et 7
HUGH MITCHELL
Le président Wally Sheridan veut faire de Jason Mac Lane, alias XIII, son homme « de toute confiance.» Sa première mission sera d’identifier le numéro I de la conspiration, toujours dans la nature. Mais XIII commence à avoir des soupçons sur l’implication éventuelle de Wally Sheridan dans le complot contre les États-Unis. Il se fait admettre pour un check-up à l’hôpital de Southburg, où Sheridan a été soigné après l’opération Rouge Total. Pendant la nuit, il force la porte du bureau du médecin-chef Levinson pour consulter le dossier médical du Président, sans savoir qu’une infirmière recrutée par la Mangouste l’a repéré. La belle sait que Hugh Mitchell n’est autre que Jason Mac Lane et cache un calibre 38 sous sa blouse. Elle n’a d’ailleurs jamais été infirmière : Irina Svetlanova est une tueuse fatale formée par le KGB avant la chute du rideau de fer. Jason va s’en tirer de justesse en lui enfonçant un morceau de verre dans l’oeil droit. Avant son irruption dans le bureau, il avait eu le temps d’apprendre que Wally Sheridan s’était fait greffer un morceau de peau sur la clavicule gauche… Jason repart convaincu que le Président a profité de son hospitalisation pour effacer un tatouage compromettant, peut-être celui du numéro I…
Apparitions : tome 8
KARL MEREDITH
Le señor Mac Lane savoure un repos mérité avec le major Jones dans la bananeraie de son ami Armand de Préseau, au San Miguel. Mais un coup de téléphone du Padre Jacinto le rappelle aux dures réalités de la vie. Le prêtre révolutionnaire lui apprend qu’avant de perdre la mémoire, Mac Lane était marié à Maria Isabel de Los Santos, la fille de l’ex-président du Costa Verde. Entre-temps, six ans ont passé. La demoiselle a été condamnée à mort et emprisonnée à la forteresse de Roca Negra. Jacinto demande à XIII de la sortir de là en se faisant passer pour Karl Meredith, un expert en armes chimiques qu’il vient de mettre définitivement hors d’état de nuire. Karl Meredith prend le premier avion à destination du Costa Verde. Il est enlevé par la guérilla dans les jardins du palais présidentiel du général Ortiz, le petit despote du pays. Jorge de Los Santos, le frère de Maria Isabel, a un plan pour Karl Meredith : s’emparer de Felicity, la maîtresse d’Ortiz, puis échanger sa vie contre celle de Maria Isabel. Le problème, c’est qu’avant, Felicity était l’épouse de Jeremie Rowland. Sous les
cheveux blonds et la petite moustache de Karl Meredith, elle reconnaît au premier coup d’oeil Steve Rowland, Jason Mac Lane et XIII. Karl Meredith est brûlé et XIII échoue dans les geôles de Roca Negra…
Apparitions : tome 9
KELLY BRIAN
Icône de la rébellion santosiste du Costa Verde, le personnage d’El Cascador est un martyr révolutionnaire. Derrière cette figure emblématique se cache l’Irlandais Kelly Brian, un membre de l’IRA, l’Armée républicaine irlandaise, formé à l’école de guérilla de la sierra Maestria à Cuba. C’est là qu’il a rencontré Jorge et Maria Isabel de Los Santos, les enfants du président du Costa Verde renversé par le général Ortiz, avec l’appui de la CIA. El Cascador prendra une part active dans l’insurrection santosiste. Il épousera Maria Isabel dans la jungle, avant d’être trahi et capturé par les hommes du général Ortiz. Le colonel Peralta diffusera les images de son cadavre dans le monde entier. En réalité, Peralta a livré El Cascador à l’amiral Heideger contre un million de dollars. Quand il reviendra au Costa Verde, tatoué d’un numéro XIII et le visage refait, Maria reconnaîtra immédiatement l’étreinte de son Cascador, venu la libérer de sa prison de Roca Negra avec l’aide du major Jones et de Padre Jacinto. Au terme d’un procès retentissant, Jorge de Los Santos sera désigné comme le traître responsable de la chute du Cascador. Sean Mullway, un trafiquant d’armes, viendra témoigner de l’existence d’un pacte secret entre Jorge et la Minerco : Le géant minier américain avait reçu de Jorge la promesse d’obtenir les droits d’exploitation exclusifs des gisements de germanium dès que la révolution aurait triomphé de la dictature au Costa Verde.
Apparitions : tomes 9,10,11 et 16
JASON MULLWAY
Lors de leur première rencontre, Sean Mullway déclare qu’il est le père biologique de XIII. Il lui raconte l’histoire de leur famille, sa fuite vers le Costa Verde et la mort de sa femme. Le vrai nom de XIII serait donc Jason Mullway. Jonathan Mac Lane n’était qu’un cousin éloigné, auquel Sean avait confié son enfant quand il était recherché à tort pour le meurtre de sa femme. XIII choisit cependant de ne pas se faire appeler Mullway par respect et reconnaissance envers celui qui l’a recueilli et élevé à Greenfalls : Jonathan Mac Lane. Sean Mullway confessera un peu plus tard avoir menti sur une partie de l’histoire. Son fils Jason serait mort dans les Rocheuses au cours d’une ascension avec son ami Kelly Brian. Son corps n’a jamais été retrouvé. Affolé, Kelly Brian s’est enfui à Cuba pour éviter des ennuis avec la police. Bien plus tard, après avoir changé de visage et perdu la mémoire, Kelly Brian a retrouvé Sean Mullway au Costa Verde. Ce dernier a voulu l’aimer comme son propre fils et s’est présenté à lui comme étant son père. L’instinct ne l’avait pas trompé : il apprendra finalement que c’est Kelly Brian qui a perdu la vie dans les Rocheuses et que XIII est bien Jason, son fils.
Apparitions : tome 11
REGINALD WESSON
Quand le colonel Amos charge XIII de capturer la Mangouste pour faire témoigner le tueur au procès télévisé du Président Wally Sheridan, il lui donne un faux passeport au nom de Reginald Wesson. La Mangouste tente de se faire oublier à Rum Cay, une petite île touristique des Bahamas : la planque idéale, proche des côtés américaines mais située hors du territoire des États-Unis. Sa villa est isolée sur un promontoire en pleine mer. Il vit entouré de tueurs armés jusqu’aux dents et d’un serpent-minute : Irina Svetlanova. Au terme d’un sanglant corps-à-corps, la meurtrière devra cependant laisser filer Reginald Wesson avec la Mangouste. Au milieu du procès, Wally Sheridan n’hésitera pas à abattre la Mangouste dans le vain espoir de sauver sa peau. Mais le tueur trouvera la force de confirmer les accusations portées contre le Président avant de mourir en direct à la télévision. Hélas pour XIII, la raison d’État étouffera l’affaire. Il sera accusé d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat de Wally Sheridan au cours d’un procès classé « secret défense ». Pas rancunière, Irina Svetlanova viendra letirer de ce mauvais pas pour se réserver le droit de l’exécuter elle-même, le jour venu…
Apparitions : Tome 12
SEAMUS O’NEIL
Jessica Martin a fait toute la lumière sur le passé de XIII. Dans son livre The Kelly Brian Story, elle explique comment Seamus O’Neil, un Irlandais du nord, a été élevé par son oncle, membre de l’IRA et a ensuite lui-même rejoint l’organisation terroriste avant de se faire arrêter pour meurtre. Au cours de son procès, il s’évade du tribunal et se réfugie aux États-Unis où il se fait passer pour un certain Padraig Griffith. Il change son nom en Kelly Brian quand il entre à l’université de Boulder, dans le Colorado. C’est là qu’il sympathise avec Jason Fly, le futur XIII. Les deux étudiants deviennent très proches. Durant la dernière année universitaire de Jason et Kelly, Frank Giordino, le directeur des opérations de la CIA, envoie l’agent Jessica Martin les surveiller. Quelque temps plus tard, Kelly reçoit l’ordre de son oncle de tuer Jason et de partir à Cuba récupérer des armes destinées à l’IRA. Incapable d’abattre son ami de sang-froid, il préfère tout lui avouer pendant une randonnée en montagne. Furieux, l’oncle tire lui-même sur Jason, mais Kelly se jette sur le revolver et prend la balle en pleine poitrine. Jessica Martin intervient, supprime l’oncle de Kelly et livre Jason à la CIA. Frank Giordino le contraint à infiltrer un camp d’entraînement de l’IRA sous l’identité de Kelly Brian, avec la mission de communiquer l’emplacement du camp, ainsi que la nationalité et l’identité des participants. C’est là, dans la Sierra Maestra, qu’il fera la connaissance de Maria Isabel de Los Santos. Jason s’exilera au Costa Verde pour participer à la révolution sous le pseudonyme d’El Cascador : une légende est née.
Attention ! Si vous n’avez pas encore lu les 12 premiers albums de la série originale, n’allez pas plus loin !
Ce dossier vous révèle les chefs de la conjuration des XX.
Les conjurés et leurs comparses ont été jugés à huis clos par un tribunal d’exception, toute l’affaire ayant été classée secret d’Etat. Ceux qui étaient encore en vie furent condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement qu’ils purgent actuellement dans un pénitencier désaffecté de l’Arizona remis en service à leur seul usage. Gardés au secret, toute visite leur est interdite.
Grâce au colonel Amos et à ses relations, nous avons été les seuls journalistes à avoir accès aux minutes des procès, ce qui nous a permis de mesurer l’ampleur d’une conspiration qui, si elle avait réussi, aurait entraîné des centaines de millions d’hommes dans la tourmente d’une Troisième Guerre Mondiale.
Nous sommes donc en mesure de publier la liste complète des chefs de la conjuration.
I
Walter « Wally » Sheridan
Décédé
II
Calvin Wax
Conseiller spécial du président
Suicidé
III
Général William Standwell
Chef du cabinet militaire de la Maison Blanche
Suicidé (?)
IV
Philip Gillespie
secrétaire d’Etat à l’intérieur
30 ans d’emprisonnement
V
Sénateur Clayton Willard
président de la commission des armements au Sénat
30 ans d’emprisonnement
VI
Juge Irving Allenby
président de la commission d’enquête sur l’assassinat du président Sheridan
Abattu
VII
Contre-Amiral Franklin Edelbright
chef d’Etat-Major adjoint de la US Navy
Suicidé
VIII
Député Dean Harrison
président suppléant de la Chambre des Représentants
20 ans d’emprisonnement
IX
Jasper Winslow
président du consortium des banques du Middle West