La contre-révolte sans précédent

Les animaux réussiront-ils à reconquérir leur liberté ? Cette fois encore, le suspense concocté par Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre est insoutenable !

Par l'équipe Dargaud

La contre-révolte !

Après avoir abordé la maltraitance animale dans La Révolte sans précédent, Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre s’inspirent de nouveau de notre actualité. Ils s’attaquent au thème inépuisable de la dictature, un sujet bien dans l’air du temps (nous ne citerons personne, mais ce ne sont pas les exemples qui manquent). 
 

La contre-révolte !

Le duo d’auteurs fonctionne toujours à plein régime dans une sorte de ping-pong créatif faisant naître les idées les plus délirantes, chaque page débordant de gags, de jeux de mots, de clins d’œil et de références à l’actu. Mais attention : rien n’est jamais gratuit, et derrière la farce, souvent énorme, se révèle une vision aussi informée qu’engagée de notre société contemporaine.
Qui a dit que les bandes dessinées étaient apolitiques et ne servaient qu’à distraire les masses ? Cette crapule de Titi Ier, probablement… Heureusement, tout est bien qui finit bien. Enfin, « quasi bien », mais c’est déjà ça !

Entretien avec Guillaume Meurice

Meurice  (Guillaume )

Vous avez l’intention de relancer la psychose des punaises de lit avec cet album ?
Oui, car le climat actuel ne nous semblait pas assez anxiogène ! Plus sérieusement, cette petite bête nous permet d’évoquer le contexte politique du moment. Le thème principal de ce deuxième tome, c’est l’autocratie… ou plutôt, pour utiliser un terme plus simple, la dictature.

C’est curieux, on a l’impression que vous n’aimez pas trop les dictateurs…
Disons que nous sommes plutôt sceptiques quant à leur mode opératoire. Nous avons voulu poser la question : comment résister à une dictature ? Ça pourrait nous servir un jour. Qui sait ?

La Contre-Révolte sans précédent serait-il un album politique ?
« Politique », c’est un bien grand mot. Cela dit, j’ai tendance à penser que tout est politique. Y compris les albums de bandes dessinées. Prenez par exemple Tintin au Congo… Bon, pas besoin d’en dire plus…

Qui visez-vous à travers le personnage de Titi Ier ?
Personne en particulier, c’est une allégorie. Mais nous aimons bien ajouter ici ou là une petite référence à des personnages qui peuplent l’actualité, comme cette statue avec le bras tendu qui rappelle un milliardaire américain.
 

La contre-révolte !

Il se murmure, dans les milieux bien informés, que La Révolte sans précédent pourrait devenir une série. Vous confirmez ?
Une saga, même ! Dès le début, nous l’avons imaginée comme telle. Ensuite, nous lancerons une comédie musicale, puis un parc d’attractions qui remplacera le parc Astérix. Nous sommes très ambitieux ! En attendant… Scoop ! Le troisième tome parlera d’intelligence artificielle.

On découvre enfin, grâce à cet album, pourquoi les girafes ont un long cou…
Mais oui ! Car nous aimons faire de la pédagogie ! Vous découvrirez aussi les points communs entre un samouraï et un raton laveur, ainsi que la solution pour résoudre tous les problèmes du monde (spoiler alert : c’est l’amour).

Entretien avec Sandrine Deloffre

Deloffre (Sandrine)

Quoi de neuf dans ce tome 2 ?
De nouveaux personnages incroyables, de nouveaux décors à couper le souffle, des blagues en veux-tu en voilà, un poulpe géant, un nouveau gouvernement en place, la montée du fascisme, des frites... Bref, tout pour passer un bon moment !

Il y a un message ?
Si vous décidez de lancer une dictature, méfiez-vous des phasmes.
 

La contre-révolte !

Vous avez adopté la même méthode de travail ?
Oui, parce que la méthode du tome 1 nous convenait à tous les deux. Il n’y a toujours pas de vraie séparation scénario/dessin, même si Guillaume ne dessine pas du tout, pour le moment. On travaille ensemble du début à la fin, on échange beaucoup, on fait une pause pour se dire : « C’est du génie, les gens ont beaucoup de chance de vivre à la même époque que cette BD », et on continue sur ce rythme.

Quel a été le rôle de Clotilde Palluat, votre éditrice ?
Clotilde nous guide, nous conseille, nous épaule, toujours en nous laissant énormément de liberté… même quand on est insupportables. Ce qui arrive assez fréquemment. Elle est agaçante parce qu’elle a souvent raison, et elle est toujours pertinente, sans cesse à faire évoluer le récit. À croire qu’éditeur, c’est un métier et pas seulement une passion !
 

La contre-révolte !

Qu’est-ce qui vous plaît chez Guillaume Meurice et dans votre manière de travailler ensemble ?
Ce que j’aime, c’est que tout se fait de façon fluide comme une bonne pâte à crêpes. On aime cette BD tous les deux, on s’écoute, on s’apporte de nouvelles idées, et on rit bien. Ce qu’il propose, c’est toujours surprenant, parfois absurde, toujours malin, jamais décevant, souvent en rapport avec les frites. J’adore travailler avec cette personne. Ce que je déteste, c’est qu’il est beaucoup trop proche de mon chien.

Le scénariste a vendu la mèche : le tome 3 parlera d’intelligence artificielle… Vous n’avez pas peur qu’il ne vous remplace au dessin par une IA ?
Impossible, une IA serait incapable de faire ce que je fais… (envoyer spontanément des montages d’Éric Ciotti chevauchant une orque à 2 heures du matin).
 

Bonne lecture !

 

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