Spiessert & Bourhis en stéréo

Par l'équipe Dargaud

Ils sont deux inconnus (ou presque !) dans le monde de la bande dessinée mais débarquent dans la collection “ Poisson Pilote ” avec le premier tome du Stéréo Club, Britney for ever. Ou comment stigmatiser les petits travers et les déviances de notre société : Rudy Spiessert et Hervé Bourhis étudient leurs contemporains avec un sens de l’observation et une lucidité revigorante… Ne riez pas trop, vous allez peut-être vous reconnaître dans un des rôles…





Hervé, vous avez reçu le prix René-Goscinny dès votre premier album*, prix remis par Fred à Angoulême. Pas mal comme débuts…






HB – J’ai appris à lire avec les Philémon que j’empruntais à la bibliothèque, alors que ce soit Fred qui me remette le prix m’a ravi. Et puis je venais d’être papa, ça faisait beaucoup pour un seul homme.


Guy, le personnage principal du premier tome, pourrait être joué par un certain J.-P. Bacri, non ?



HB – C’est parce qu’il s’agit d’un quinqua qui râle beaucoup, mais nous nous sommes plutôt inspirés de la personnalité excessive de Jean-Luc Petitrenaud.


RS – Oui, comme Petitrenaud, Guy est un monomaniaque, un furieux. Je trouve fascinants ces gens capables de tout sacrifier à leur passion pour le minigolf ou le pâté de tête…


Le leitmotiv de Stéréo Club, c’est la musique. Et là vous n’hésitez pas à mettre en scène un quinqua amoureux de jazz qui s’entiche d’une chanteuse à la mode. Vous écoutez quoi comme musique ? Plutôt Cabrel ou Coltrane ?



HB – Francis Coltrane...


RS – Je n’écoute que Les Bee Gees, en boucle, de préférence sur un vieil autoradio.


Star Academy, ça vous inspire quoi ?!






HB – Jamais entendu parler.


RS – Rien. Thalassa c’est bien mieux, les poissons ne font pas de bruit.


On peut penser au roman High Fidelity (mis en scène par Stephen Frears) puisque l’histoire tourne autour de cette boutique de disques. Mais, après, cela devient tout autre chose : aviez-vous une idée précise dès le départ ?



HB – Dans mon premier album (Thomas ou le retour du tabou), il était question d’un ado qui faisait ses premiers choix culturels. ça m’amusait, dans le deuxième, de faire l’inverse ; un musicologue quinqua qui tombait amoureux d’une starlette fluo. ça devait être un one-shot, mais on croisait dans cette histoire des personnages (les vendeurs d’une boutique de disques de quartier) qu’on avait envie de revoir.


RS – High Fidelity est un roman de Nick Hornby que j’adore, mais je ne crois pas que le Stéréo Club lui ressemble tellement. Disons qu’il y a dans les deux cas une boutique de disques et, coïncidence inouïe, des vendeurs à l’intérieur !


Une particularité, je crois, c’est que chaque album met en avant un personnage différent…






HB – Oui, un habitué de la boutique ou un vendeur. La boutique a été créée en 1949, l’année de l’invention du vinyle. Il n’est pas impossible qu’on se balade un jour dans le passé du Stéréo Club.


Un petit mot sur le prochain album ?






HB – C’est l’histoire d’un chanteur engagé confronté au business de la musique. Il est aussi question de John Travolta et de sandwichs grecs.


RS – Sans oublier les Bee Gees.


François Le Bescond

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