Grun : un nouveau grand

Par l'équipe Dargaud

Evidemment, les mots sont galvaudés. Et quand on a dit du dernier opus de *** qu’il était génial, incontournable et qu’il fallait se ruer chez le libraire pour l’acquérir, ça tombe mal de le répéter quand déboule une œuvre réellement géniale, incontournable, etc. Disons donc que « Le Serment », premier volume de la série « La Conjuration d’Opale », est extasiant. L’occasion de rencontrer un nouveau grand dessinateur .


Pourquoi Grun et pas Ludovic Dubois, tel que vous connaît votre maman ?


Il n’y a pas de raison décisive. Il sonne bien, il me plaît, c’est tout. Plus profondément, j’ai voulu bien marquer la frontière entre mes travaux précédents (pub, jeux vidéo) et la bande dessinée.


Il y a pourtant plus qu’un rapport entre pub, jeux vidéo et BD ?


Sans doute, mais à 34 ans, je débute dans la BD et j’ai voulu indiquer comme une nouvelle naissance. Toutefois, mon travail pour les jeux vidéo m’a décidé à travailler en couleurs directes pour « Le Serment ».


Sauf qu’en BD, vous n’avez pas adopté le coloriage par ordinateur ?


Non. Par rapport à l’époque (la guerre de Trente Ans), j’ai estimé que le travail à l’ordinateur faisait anachronique. C’est une question de rendu des textures, les ombres et lumières. J’ai donc opté pour l’aquarelle et les encres de couleur.


Combien de temps vous prend la finition d’une planche ?


Il faut compter une semaine, depuis le crayonné, le story-board, le crayonné définitif, la mise au net et en couleur. En fait, je travaille par séquences. Le scénario de Corbeyran est suffisamment riche et nerveux qu’il permet de passer d’une atmosphère de nuit à une ambiance de jour.





Vous adapter à la BD historique, cela n’a pas dû être facile ?


J’ai dû me faire violence ! J’étais plus attiré par la S-F. Mes influences, ce furent tout de même Moebius, Topi et même les comics US. Ici, il faut une rigueur, indispensable pour le contexte historique. Il s’agit de ne pas tomber dans l’académisme et le parascolaire. Basé sur des faits réels, le scénario de Corbeyran ouvre des fenêtres sur le fantastique. Cela correspond à une recherche très contemporaine : le goût pour l’ésotérisme, incarné ici par Nostradamus.





Vous travaillez à Clermont-Ferrand. C’est à l’écart des circuits BD, non ?


Tout à fait ! Mais je ne suis pas seul, puisque, originaire de Bordeaux, j’ai monté ici un atelier avec Patrick Prugnier (« L’Auberge du Bout du Monde », chez Casterman), Hyppolite (« Dracula », chez Glénat) et Laurent, qui s’est dirigé vers une BD plus régionale. Nous sommes quatre… ce qui n’empêche pas la BD de rester un boulot de solitaire.



Alain De Kuyssche

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